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Science svp
L’histoire commence il y a 4,6 milliards d’années
Dans un système solaire, on reprend le système scolaire
Une planète nommée Terre naît, dans une atmosphère ternie
Beaucoup de CO2, peu d’oxygène, pas de vie
Pas encore en tout cas car 2 milliards d’années plus tard
Arrivent les premières bactéries
Et les algues qui, grâce à la photosynthèse
Renvoient l’oxygène dans l’atmosphère,
C’est à la base de notre thèse
Il y a environ 1 milliard d’années
Arrivent les premières reproductions sexuées
Les océans se peuplent, les poissons sont les patrons
Genre gros macros, au volant de gros « Merco »
Mais certains mutent et ce n’est pas un mythe
Un fou a eu des pattes et est sorti à l’air libre
Donc y’avait des plantes, des insectes et des amphibiens
Des forêts, puis certains se sont mis à voler, tout se passait bien
L’ère primaire a pris fin, une retraite bien méritée
Il y a 245 millions d’années
Mais voici l’heure de la première démesure, les dinosaures
Foulent le monde, le dominent et règnent sur
Le règne animal, quelques mammifères luttent
Mais le T-Rex n’a d’égal pourtant le crétacé chute
L’affaire s’est tassée mais on ne sait pas comment
Ces grosses brutes se sont effacées
Bref il y a 65 millions d’années, ère tertiaire
Les primates sortent le bout de leur nez,
L’air trop fier, des espèces se mettent à se lever
Voient leur cortex augmenter, 1,8 millions d’années
Ere quaternaire, OK, j’accélère
L’homo sapiens possède le feu, taille des pierres
Tue grâce aux armes, dessine ce qui le charme
Maîtrise le métal, exprime son pouvoir
La possession devient une obsession
C’est comme ça que sont nées les grandes civilisations
Il y a 3000 ans, on est dans l’antiquité
Il y a 2000 ans JC naît, là commencent les hostilités
Le vieux continent connaît les croisades
Croise des ethnies ignorantes et fait des ravages
Asservissent tous les peuples considérés comme sauvages
Explorent la savane se confrontent à la religion musulmane
Les monothéistes, égoïstes
Persécutent les juifs cherchant leur terre promise
On soupçonne un peu de promiscuité les villes apparaissent
Et les gens se dressent contre des trônes discutés
Conflit de pouvoir, les tournants de l’histoire
Sont dessinés sur des bruits de couloirs, sur des débris de victoire
Sur l’insalubrité de la modernité,
On passe du Moyen Age
A l’augmentation de la moyenne d’âge
Certains décident de conquérir la mer, de piller la terre
Sans amertume pour les thunes tuent
L’Amérique est découverte c’est l’effervescence
1492 Colomb exprime la renaissance
On aime les gros blancs, les gros banquets
Les rois et les reines qui se font remarquer
Mais le peuple se soulève et crée la DDHC
C’est la révolution, la révolte comme seule solution
Les rôles redistribués, la démocratie refait surface
Mais l’homme est libre et finit par en perdre la face
Guerre mondiale et explosion nucléaire
Rime avec tribu triviale et conquête de l’univers
C’est l’homme ca, c’est comme ça
Il a besoin d’exploiter pour s’exalter
Peut être que dans quelques décennies, on aura tout décimé,
Quand on sera sénile et hanté de regret
Alors laissez-moi-vous dire une chose,
Je crois qu’on est fort parce qu’on est
Qu’on aime crier quand on naît
Parce que la vie c’est des rencontres et c’est ce qu’on est
Alors on va essayer de se respecter
Maintenant qu’on se connaît
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2. |
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Bienvenue
Bienvenue dans la grande folie de l’homme
Bienvenue dans un monde où tout se décide dans l’ombre
Bienvenue dans la réalité où pour de l’or noir
Les fusils sortent des armoires
Bienvenue dans une sphère d’intérêts, où on retrouve les serfs
Sous le sceptre d’actionnaires près de leurs intérêts
Prêts à les enterrer, licencier
C’est la seule réduction de coûts qu’il sache avancer
Avancez et bienvenue, faites preuve de concentration
Ca sent le gaz en Ossétie, la Russie mène l’action
Imaginez ! On laisse 3 semaines à une armée pour se replier
3 semaines de guerre autorisée, mais où est l’humanité ?
Bienvenue, merci mille fois d’avoir voté
Merci mille fois d’avoir laissé les clés à la souveraineté
Merci, de vivre et de vous taire
Les patrons ont besoin de pions et les pions ont besoins de plaire
Poussé par le profit, le bon sens s’atrophie
Les conflits se banalisent, analyse les gros titres
Le monde crie, le monde prie mais l’homme écrit le bon prix
Et se méprise, maîtrise un peuple en crise
Bienvenue dans ce bloc opératoire
Où le trafic d’organe opère sur la toile
10000 Dollars pour un rein, l’échappatoire provisoire
pour cet homme qui veut sortir un temps de l’aléatoire
Ouvrez grand vos oreilles
Des célibataires achètent à l’Est une femme pour leur chaumière
Il est temps que cela cesse
Se des enfants pauvres se prostituent,
C’est qu’il existe encore dans l’ombre des pervers
L’homme spécule sur la vie, confiant de son pécule
Il l’a méprise, fait tourner son rouleau de PQ
S’y assis dessus pour quelque écu
Actionne la chasse en cas de bévue
Mais où va-ton
Nos consciences croupissent sous le perron
Une folie noire s’est emparée des hommes
Faites que ces coups de crayon résonnent
En un puissant écho dans leurs sonotones
Au nom du pouvoir d’achat, on a fait d’un atelier la Chine
Transformé un tiers de la planète en usine
On a fait de la chimie, des expériences horribles
Le résultat du rendement, ça s’appelle la mélamine
A coté de ça, le gouvernement et les grandes firmes s’impliquent
Soignent la vitrine des Jeux Olympiques
La culture est devenue une juteuse marchandise
Juste une part de marché, c’est ce que les marchands disent
Et puisqu’ils parlent de marché, finiront-ils par m’acheter
Quoi faire à part marcher, devront-ils m'harnacher
Moi j’en ai marre de gâcher, marre de patauger
Dans la grande marre aux connards, marre d’y être associé
Je ne suis pas asocial mais bel et bien soucieux
De voir les valeurs sociales s’effondrer sous nos yeux
Dans les révolutions, y’a des acteurs
Si tu rêves de solutions cherche les facteurs
Poussé par le profit, le bon sens s’atrophie
Les conflits se banalisent, analyse les gros titres
Le monde crie, le monde prie mais l’homme écrit le bon prix
Et se méprise, maîtrise un peuple en crise
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3. |
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Tous des liens
Issu de sommes d’influences, chacun se construit
Sur des bases instruites par des hommes d’influence
Se définit dans un style entre le baggy ou le slim
Costard ou le jean, le costela ou les tims
Associe à ça des modes de vie et ceux qui n’ont pas compris
Que l’esprit n’a pas de prix se démode vite
L’habit a des codes à l’école de la vie
Et tu ne le décodes pas dans les magasins ou les magazines
Et si les sapes sont le reflet de ton cœur
J’espère que leurs marques ne te valorisent pas en tant que consommateurs
Car on est tous griffés, cachés derrière nos miroirs
Fiers que ça coûte cher et vantards que ce soit rare
Comme si l’estime dépendait de quelque bout de tissu
Certain regardent comment t’es vêtu pour en déduire ton vécu
Et si je véhicule ce genre de message sur le beat
C’est que je vois trop de victimes dans les rues de ma ville
Tous des liens, tous uniques
Tous terriens, tous unis
Regarde ton voisin pour comprendre le prochain
Tous des liens, tous uniques
Tous terriens, tous unis
Estimez-vous, exprimez-vous
Tous des liens, tous uniques
Tous terriens, tous unis
On dit respect quand tout le reste se paie
Tous des liens, tous uniques
Tous terriens, tous unis
Tous des liens
Société de paraître où ceux qui sont exclus,
Tuent le temps à la barrette et rêvent de sexe cru
Dur de se livrer quand on ne sait pas qui on est
Difficile de prendre le temps quand on ne sait que papillonner
Le regard des autres, intransigeant reflet
Qui fait désordre quand tu sais qu’il ne t’a pas kiffé
Pour ça tu ferais tous les efforts, des heures de sport
Placerais tous tes espoirs dans l’aspect de ton corps
Juste pour être dans la norme, faire partie du décor
Est-ce que ça te semble énorme qu’on t’oublie derrière tes formes
T’effacer, c’est ce que notre système s’efforce à faire
A grand renfort de clichés et de panneaux publicitaires
Réveilles toi l’ami, je ne sais pas fais quelque chose
Pinces toi, écoutes moi, cries, vas-y, dis moi pour quoi tu vis
Réagis avant que tu sois ton propre ennemi
Ce n’est pas quand tu te seras détruit que tu trouveras qui te l’a mis
Tous des liens pour survivre
Tous des liens pour se réunir
Tous des liens pour se comprendre
Tous des liens pour apprendre à vivre ensemble
Tous des liens, tous uniques
Tous terriens, tous unis
De nos jours on parle beaucoup de notre image
De champion de la communication et peu de message
De ce qu’on doit faire pour conquérir l’audimat
A croire qu’on est tous pareil, une armée d’automate
Ce que je remarque c’est qu’il est devenu atypique
De transmettre d’autres valeurs que la réussite
Ce que je trouve grave c’est qu’il n’y ait plus d’esprit critique
Et qu’on admire ceux qui savent bien mentir
Tout se tiens
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4. |
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Mon voisin
Mon voisin vient me voir car les basses le dérangent
Il n’entend que ça quand il bosse dans sa chambre
Désolé mon gars mais aujourd’hui c’est dimanche
Je lui ai expliqué mais il vient de redescendre
J’étais en plein effort, rappais un peu trop fort
Travaillais mon free et le style de lyrics
Calé avec mes potes, fallait que de la sorte
Il frappe à la porte genre « police »
On s’est regardé mais qu’est-ce qu’il se passe
Je vais vers l’entrée sans perdre la face
Touche la poignée pour pas qu’il ne casse
La porte d’entrée ce n’est pas mon appart
Parler fallait, calmer cet homme,
Rester poli pas faire de drame
Lui expliquer le pourquoi du comment
Comment et pourquoi faut que les baffles résonnent
Donc gros débat sur le pallier
Et théorie sur l’égalité,
Remise en cause de la qualité
Du type de membrane utilisé
Mon voisin vient me voir car les basses le dérangent
Il n’entend que ça quand il bosse dans sa chambre
Désolé mon gars mais aujourd’hui c’est dimanche
Je lui ai expliqué mais il vient de redescendre
Je me suis mis au casque sous ses conseils avisés
Diminua les 100 watts qui le dérangeaient
Demanda silence dans mon assistance
Désolé les gars, mais le gars bosse des projets
« Ouais ben nous aussi » me dit mon collègue
Il renvoie la sauce et secoue la tête
Rentre dans une transe que tout le monde accueille
Le volume dépote, le matos en pète
Tout le monde saute et tous le monde gueule
Si tu flippes appelle les flics, si tu flippes appelle les flics
Si tu flippes appelle les flics, si tu flippes appelle les flics
Si tu flippes appelle les flics, si tu flippes appelle les flics
Si t’es flic… Ah, t'es flic ??? Flûte
Il me brandit sa carte et me met à l’écart
Rentre dans l’appart et part dans le tas
Arrache le câble, mes potes pètent un câble
Stoppe le sauvage avec une clé de bras
Mon voisin vient me voir car les basses le dérangent
Il n’entend que ça quand il bosse dans sa chambre
Désolé mon gars mais aujourd’hui c’est dimanche
Je lui ai expliqué mais il vient de redescendre
Autour d’un café, on calme le jeu
Exprime notre avis pour capter l’enjeu
Trouve un compromis qui convient au 2
Autrement dit, on va baisser un peu
Son téléphone sonne, il répond, c’est sa meuf
Elle veut qu’il remonte car au dessus ça gueule
Dans la cage d’escalier on entend crier
On entend prier de ne pas frapper
Y’a des bruits de chute, des insultes
La voisine nous dit que souvent y’a du grabuge
Qu’il faudrait qu’on se bouge pour régler l’embrouille
Mais la forcément personne n’a de couilles
Tout le monde se regarde, on sent la panique
On monte à l’étage, voulant agir
Et le voisin se barre au moment d’ouvrir
Voilà que l’histoire n’a plus rien de comique
Mon voisin vient me voir car les basses le dérangent
Il n’entend que ça quand il bosse dans sa chambre
Mais le même se tait comme l’ensemble de la France
Quand il s’agit d’aider ceux qui souffrent de violence
Mon voisin est lâche et quoi qu’on en pense
C’est pas dur d’agir quand ces cas se présentent
Mon voisin vous dirait qu’il voulait que ça change
Mais mon voisin n’a su qu’attendre
Mon voisin vient me voir car les basses le dérangent
Il n’entend que ça quand il bosse dans sa chambre
Désolé mon gars mais aujourd’hui c’est dimanche
Je lui ai expliqué mais il vient de redescendre
Mon voisin vient me voir
Mon voisin vient me voir
Mon voisin vient me voir
Je lui ai expliqué mais il vient de redescendre
Mon voisin
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5. |
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Fou Bonheur Ouvert
Plus de sensations, plus de sentiments
Vivre à l’arrache sans piment
Le cœur soigné au pansement
Avenir imaginaire dès son lancement
Chair de poule lisse, frayeur calculée
Professionnalisme adulé, média médiatisé
Peuple attisé, peu atterré
Plein à tiser et certains à tirer les ficelles
Innocent doit tirer boum
Ils sont tant à terre et si peu debout
Qui d’ici peu se dissipent
En bon disciple dans l’hémicycle on a mille cibles
Pour nos missiles si on parle d’homicide
Mirage… mirage…
L’image est floue, l’hommage est faux
L’homme sage est Fou ?
Ecouter ton cœur, équeuter des haricots
Parler de déco
Courtiser pour avoir, consommer l’autre
Déprimer un soir, exprimer l’autre
Rejoindre ceux qu’on aime
Cracher dans leur dos, respirer sous l’eau
Rembobiner ce fil si précieux, le perdre
Fermer les yeux
Assister, insister, exister, persister et se figer
Réussir pour ne plus jamais ressusciter
Susciterait donc du désir
Un orgasme
Une douleur
Du plaisir
Quel organe, quelles couleurs
Le fort gagne quel Bonheur ?
Substituer, tu es ce que tu hais, tuer ce que tu es
Chercher ailleurs, chercher son nez
Toucher sans peur de dégrader
Donner honnêtement, nettement en marge pour nos larges vêtements
Se restreindre, étriquer sur nos os s’auto-triquer
Critiquer puis critiqu puis criti puis crit puis cri puis cr puis rien
Plus de cri, un seul grand crime celui de l’esprit
De l’espr de l’esp de l’es… de l’esprit critique
Merde putain, grosse pute, enculé de l’anus de l’année
Bite au fromage, chatte fermé, sexe fermenté
Pourquoi tu attends le couvert ??
Pourquoi tu ne t’es pas Ouvert ?
Fou, Bonheur, Ouvert
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6. |
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Je prends le mic
Je prends le mic pour y niquer sa mère
Sans feinte je mets la musique enceinte en 5 5
Des gars copient les dégâts que je cause
Ca fait débat mais tout le monde sait que je dégage autre chose
Alors je prends le mic pour rigoler
Pour y gueuler des rimes gaulées comme un congolais
Pour le fun, que tu chopes le délire sans picoler
Sans blague trouve-moi mieux que le rire pour décompresser
Je prends le mic pour dire ce que je pense
Je lâche mes analyses et ne cherche pas à ce que tu danses
La parole c’est l’arme de ceux sans défense
Ma parole quand je tire l’alarme c’est dénué de sens
Je prends le mic parce qu’ensemble on a une histoire
Parce qu’il me semble qu’on exprime de l’espoir
Parce qu’il me donne la force qu’il peut recevoir
Parce que je suis un homme qui ne pourra le décevoir
Prendre le mic dans ma vie c’est comme respirer
C’est espérer voir le monde m’inspirer
C’est vital, un souffle d’éternité se vit àl
Expirez, inspirez
Prendre le mic dans ma vie, c’est comme respirer
C’est espérer voir le monde m’inspirer
C’est vital, un souffle d’éternité se vit àl
Inspirez, expirez
Je prends le mic pour faire les choses à ma façon
Donc 2 secondes mon son se façonne
Je lui laisse le temps de s’affirmer
Mon petit vient même s’ils paraissent un peu fermés
Et là je prends le mic pour y confier mes faiblesses
Pour tomber la carapace qui me leste
Pour exister à vos yeux parce que oui messieurs mesdames
Je ne suis personne quand c’est silencieux
Je prends le mic dans tous les sens
Je ne prends pas de maille à part celle pour l’essence
Je ne suis pas de la night, pro Nike, trop hype,
Je suis un mec franc qui fait preuve de décence
Je prends le mic pour un jour en vivre
Parce que ma musique méritera d’être libre
Donc je te le dis cash je prends le mic pour bouffer
Parce qu’une bouffée d’oxygène ne pourra m’étouffer
Prendre le mic dans ma vie c’est comme respirer
C’est espérer voir le monde m’inspirer
C’est vital, un souffle d’éternité se vit àl
Inspirez, expirez
Prendre le mic dans ma vie c’est comme respirer
C’est espérer voir le monde m’inspirer
C’est vital, un souffle d’éternité se vit àl
Expirez, inspirez
Je prends le mic pour être ce rebelle
Insoumis à ce que pensent les autres de mon zèle
Sûr que ça ne sera jamais rose, j’ose
Croire que l’homme est capable d’autre chose
Je prends le mic et le tchatche machinalement
Bien rôdé comme une machine allemande
Ca sort tout seul et laisse je lâche ce qu’il demande
Et laisse traîner une phase qui dit que la Chine a le monde
Je prends le mic parce que je n’ai pas le même miroir
Le mien reflète le cœur pas le corps
Et dans ses tiroirs j’ai trouvé la vraie richesse
Et ses trésors
Je prends le mic parce qu’un homme doit le faire
Je pense à Coluche comme à Aimé Césaire
A AKH, Oxmo ou Jacques Brel pour
Ceux qui n’ont que les mots pour convaincre un tambour
Je prends le mic
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7. |
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L’inconnue
La route est longue, je suis mon chemin,
M’accroche à mes rêves et essuie mes chagrins
Arpente les monts, descends les flans
Emporte le minimum, regarde les environs
Découvre des merveilles et en explore les recoins
La vue m’émerveille, reflète mes besoins
Je voyage par le vent, m’évade dans son son
Respire l’horizon m’enivre et nous dansons
Prends le large, prends de l’âge, avance en fait
Laisse l’ennuie à la case pour vivre la nuit en fête
Fais escale dans l’instant, escalade les récifs
Cherche le calme dans l’agitation de mes récits
Explorateur du temps, photographe de l’animation
Je charge mes idées pour la grande expédition
Me sépare de mes bagages, fais confiance à mes intuitions
Espère que la rive arrive sans poser de question
Calcule le grand saut, repère le terrain
Prends quelques photos de ce qui me retient
J’ai envie de décoller, d’animer les cartes postales
Chavirer dans la beauté évoquée par un grain de sable
Partir pour renaître, revenir pour se retrouver
Regarder par la fenêtre le jour se lever
Se laisser bercer par un doux poème
Emporté par l’excès d’une belle vie de bohème
Je suis les directions, transforme quelques panneaux
Caresse le grand frisson, m’attarde sur les travaux
Mets le cap vers le soleil, fais la course avec l’épuisement
Retarde le sommeil, profite de l’étirement
Au bord de la falaise, je jette mes valises
Apprends à être à l’aise, aime et réalise
Réanime les passions guéris les douleurs
Mes yeux sont impatients d’acquérir de nouvelles couleurs
Visite l’imaginaire, rencontre des créatures
Plonge dans la mer, redécouvre la nature
Je vis sans contrainte, heureux de ce qui m’entoure
Peut-être à sens contraire mais je m’en branle et deviens sourd
Tente de discuter avec le temps qu’il fait
Mais on a rien à se dire, rien qui fait kiffer
Adieu aux normes que chaque homme se tue à imiter
Je m’en vais vers le Nord et tourne sans plus m’arrêter
Rigole avec les nuages puis pleure dans leurs bras
Transforme le paysage pour laver les drames
Je me retourne, vois mon trajet
Plein de courbes, des zones ombragées
Mais au loin accourt une monture chevauchée
Une fau, une cagoule est en train d’arriver
Donc je reprends ma course et me jette dans l’inconnue
Certain d’arriver à semer cette étrange inconnue
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8. |
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Marijuana
Quelques bouffées et le voile triste tombe
L’esprit étriqué respire, la défonce monte
Pourquoi se défendre, la merde me fait voir des merveilles
Saoulé de voir mon père énervé et ma mère qui veille
J’ai mis les menottes, j’ai pris le boulet
Je l’ai enflammé, je l’ai fait rougir, je me suis cramé, je l’ai bercé
Je l’ai embrassé, je l’ai admiré, je l‘ai allumé
Je l’ai fait chauffer, je l’ai aspiré, il m’a transporté
Il me met en transe, me transmet
Un étrange message qui écrase mes songes
Etre un ange c’est impossible dans ce monde
Chaque dose de THC m’éloigne d’HEC
Esclave pour m’évader, je fais escale dans les trous noirs
Je cherche ce que je n’ai pas et j’ai peur de ce que je ne sais pas
Dans le couloir de la mort j’aurais honte
D’avoir fait le con tant d’années pour finir condamné
Elle me tient, me maintient debout
Elle me tue et m’utilise
Elle me mutile, pris entre ses filets, le trip est minuté
Inutile de lutter, de filer, de fuguer
Car avec minutie elle m’initie a vivre ici
Dans une inspiration elle me l’a fait trouver
Dans un cauchemar elle a su tant de fois me faire rêver
Je sais que j’ai tort mais mec j’étouffe
Car j’ai tout fait pour rester fort
Mais le sort m’a rendu dépendant
Et si je m’en sors man, ça sera au dépend
Des dégâts d’une chute, du manque
Alors du moment que je suis dessus, je m’en moque
Je reprends une taf pour toucher les étoiles
Je m’éloigne à grand pas pour me fondre dans la toile
Car toi et notre manque d’assertivité
Ont rempli mon carquois de flèches de vérité
A tous les petits Jean, les Robins sont crucifiés
Marianne ma mie dans la Marie-Jeanne
Pouvoir au peuple car les riches s’en fichent
On veut les fritter donc il nous calme et on effrite
Les poumons des moutons sont noirs
Donnez-nous de l’espoir
Elle me tient, me maintient debout
Elle me tue et m’utilise
Elle me mutile, pris entre ses filets, le trip est minuté
Inutile de lutter, de filer, de fuguer
Car avec minutie elle m’initie à vivre ici
Dans une inspiration elle me l’a fait trouvée
Dans un cauchemar elle a su tant de fois me faire rêver
Ce n’est qu’un malaise, un paradoxe
Ce n’est que le mal laisse la parole aux docs
Ils ont l’antidote, le moule et la matière, fils
Sois gentil offre nous ton boul’ et ta matière grise
Chut, je psychote dans la psychose
Car le shit me rend psycho quand les psy causent
Tout ceci n’est que le reflet d’une morosité
Si tout était rose y’aurais moins de drogues et de morts au JT
On m’a dis le shit t’attire comme le sheitan
Et moi je tire mes barres et rigole comme Chita
On m’a dis le sbir c’est tchi, t’a la beuh
Mais dur labeur de taffer pour ça comme un Conchita…
Elle me tient, me maintient debout
Elle me tue et m’utilise
Elle me mutile, pris entre ses filets, le trip est minuté
Inutile de lutter, de filer, de fuguer
Car avec minutie elle m’initie à vivre ici
Dans une inspiration elle me l’a fait trouvée
Dans un cauchemar elle a su tant de fois me faire rêver
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9. |
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Former la ronde
Intemporel
Hors du temps
Dans son élément
Temporise le réel dans la création
Dans le décor qu’on se crée,
On n’est jamais aussi fort qu’en secret
Hors contexte, qui d’entre nous peut affirmer
Rester brillant et ne pas se satiner ?
Quel est le personnage qui là où personne ne nage
Arrive à approcher la rive au lieu d’espérer atteindre la plage ?
Quel est ce personnage qui, quand chacun perd son âge,
Rajeunit de l’expérience, renaît de ses cendres
Accompagné, on est sûr de soi mais seul,
Seul on est quoi ???
Rien, inutile, inhibé par notre petit pouvoir
Qui nous fait croire qu’on maîtrise un destin illusoire
Chaque jour le présent se présente et je réponds présent
En lui offrant mon dynamisme comme présent
Depuis mes 13 ans j’ai très envie de changer le monde
Et j’écoute ma raison qui attrape la main d’à coté pour former la ronde
Intemporel
Hors du temps
Dans son élément
Temporise le réel dans la création
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10. |
Favo - 10 InteMPorel
03:53
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InteMPorel
Rappeur d’élite, belliqueux, bigleux
Big up le Notorious P.I.G
Qu’est-ce qu’il se passe quand je fous le bordel
Qui est-ce qui se fâche quand je crache ma merde
Qu’est-ce qu’il se passe quand je lâche mon texte
A part que ça part dans tous les sens et ça, sans complexe
Qu’est-ce qui se passe, ça vient de quelle planète
Qui est-ce qui se cache derrière InteMPorel
Mais c’est qui ce barge qui vient sans cortège
FAVO ! Fixe mon blaze dans ta putain de tête
Je sais que… on passe notre temps à se check
Et à ce jeu, je joue, mais les règles ne sont pas faites
Original impossible à raisonner animal
Sur instrumental marginal
Concentre les rimes et les décentre
Donne un peu de ma cote à qui veut me descendre
Révolutionne les normes et les règles
J’ai pas pris le crome pour être une none dans mes textes
FAVO représente tchik tchik paw
FAVO représente Prolifik Style
FAVO représente Technique de barge
FAVO représente tu fixes mon blaze
Matte, matte, matte, c’est mathématique
Ma thématique mate ceux qui stigmatisent ma zik
Mets échec et mate les types qui formatent
Ma magie a une technique systématique
Accroc aux grosses dates et aux océans de foules
Je sais qu’il y a trop de basses qui tabassent tes tambours
Mais c’est trop zazz de rester debout jusqu’au bout de la night
Pour bouffer le mic et foutre le feu à la paille
C’est fou ça défoule voulez-vous les bonnes manières ?
Ça vient de Toulouse et du Douze c’est pour tous la bonne bannière
Tout le monde la main en l’air, Big up Matière Première
Voilà ce qui nous fédère, Matières Premières
Qu’est-ce qu’il se passe dans cette drôle de tête
Qui est-ce qui déclenche cette grosse fête X3
Qui est-ce qui sait ce qui se passe bordel
InteMPorel, c’est une blague ou c’est bien réel ?
FAVO plaisante tchik tchik paw
FAVO se présente Assertif Style
FAVO re-plaisante Technique de barge
FAVO représente tu fixes mon blaze
Rien à foutre de vos modes de merdes
Je suis un excité en pleine crise de nerfs
Boum bam boum bam, files ton herbe
Qu’on s’explose qu’on s’exporte sur orbite lunaire
Je suis un gros blanc binoclard
Fais un gros plan j’ai plein de points noirs
J’ai rien de stylé, j’ai qu’un stylo
Que le 10eme degré pour sortir du lot
Alors garde tes jugements pour les étalons
Je veux pas de troupeau de juments à mes talons
Je veux faire du son, délier les langues
Garder mon talent pour changer le monde
Ok t’a capté
Mais là t’es là pour t’éclater, t’inquiètes, je vais pas te rater
Mon taf c’est rapper, rentrer des trucs de taré, arrêter de se caresser
Attaquer et décaler pour caler un couplet décalé
Qu’est-ce qu’il se passe quand je fous le bordel
Qui est-ce qui se fâche quand je crache ma merde
Qu’est-ce qu’il se passe quand je lâche mon texte
A part que ça part dans tous les sens et ça, sans complexe
Qu’es-ce qu’il se passe ça vient de quelle planète
Qui es-ce qui se cache derrière InteMPorel
Mais c’est qui ce barge qui vient sans cortège
FAVO fixes mon blaze dans ta putain de tête
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11. |
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Demande pas pourquoi
Je me sens bien, ouais je me sens bien
Donc j’assemble tout ce qui peut nous faire kiffer ensemble
Je me sens bien et c’est bien sans rien
Que je rassemble tout ce qui fait qu’on se ressemble
Me demande pas pourquoi j’ai envie de transmettre de la bonne humeur
Pourquoi je ne me prends pas la tête avec mes malheurs
Pourquoi le mot aimer, ne fait pas peur
Pourquoi je minimise les problèmes et j’écoute mon cœur
La vie me fait frissonner à n’importe quelle heure
Quand elle cache sous son visage marqué un trait de douceur
Elle me rassure quand elle assume ses erreurs
Et elle a su me faire prendre conscience de l’ampleur du labeur
Parlons-en d’ailleurs, le monde est complexe
Y’a rien qui tourne rond à part nous dans nos complexes
L’estomac noué et la bouche convexe
On ne dit pas bonjour, on ne sourit plus qu’à ceux qu’on vexe
Alors ne me demande pas pourquoi je rêve d’autre chose
Pourquoi j’aimerais que mes souhaits s’exhaussent
Pourquoi je place mes espoirs dans le génie de l’homme
Quand je frotte les lampes de chez moi comme un gosse
Je me sens bien, ouais je me sens bien
Donc j’assemble tout ce qui peut nous faire kiffer ensemble
Je me sens bien et c’est bien sans rien
Que je rassemble…
Connais-tu l’extase, le moment où tu es en phase
Avec tout ce qui t’entoure, détaché de ce qui te blaze
Ce sentiment intense de pleine puissance
Porté sur un flow d’une sorte de jouissance
Sais-tu comment s’apprécie une parfaite harmonie
Comment elle est nourrie, quel est son appétit
T’es-tu déjà servi de tes sens
Pour capter la vie dans son essence
Je me sens bien…
Rien que le dire c’est de l’aphrodisiaque, voilà l’affreux petit diable
Qui réchauffe l’ambiance, troque les larmes contre un smile
Range les armes et agite le drapeau blanc
Fais des grands gestes pour attirer l’attention
Moi je canalise mes vices et vise la lune
Un avenir dans l’univers voilà où est la lutte
Voilà où est la porte de sortie
pour moi c’est là où la mort serait amortie
Je me sens bien, ouais je me sens bien
Donc j’assemble tout ce qui peut nous faire kiffer ensemble
Je me sens bien et c’est bien sans rien
Que je rassemble tout ce qui fait qu’on se ressemble
Me demande pas pourquoi j’ai envie de vivre
Me demande pas pourquoi je veux garder le sourire
Ca ne se demande pas ces choses là, ça se partage
Ca ne se refuse pas parce que c’est trop rare
Me demande pas pourquoi je fais ci je fais ça
Je prends ce qui s’offre à moi et j’assume mes choix
Demain ça sera dément et ne démens pas
Faut qu’on se démène t’en qu’on est là pour être de bon rentpa
Demande pas, à qui la faute
Renvoie pas le tort constamment sur les autres
Demandes toi, questionnes toi mon pote
Sur ce que tu vois, ce que tu veux ce que tu votes
Etre heureux, c’est pas une chance c’est un état d’esprit
C’est à chacun de faire l’effort de voir les choses positives
Donc demande pas sauf si t’as fait le tour de la question
Et que tu ne cherches pas une réponse mais une solution
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12. |
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La pré-crise
Révolution, à la quête de bonnes résolutions
Invitation, à la recherche de solutions. (X2)
L’après crise on l’attend on la précise
Sur une première page de presse gratuite
On nous stresse, on nous laisse comme seul prestige
De nous taire et de relancer la machine
Donc la matraque qui te trique, tu la prends et tu te tapes,
Te frappe c’est le trip, tu te rates t’en prends le triple
Et tu traques ceux qui trichent, les attrapent les affiches
En fait t’es devenu un vrai connard de capitaliste
Cette crise questionne nos choix de société,
Dans laquelle, tout le monde ne mange pas a satiété,
Imagine que 10% du budget
Dans le monde de la publicité endiguerait la pauvreté
Une place plus grande à une consommation locale,
Choisis ton camp, petit producteur ou multi - nationale,
Une attention plus franche aux questions environnementales,
Car tout ce béton armé nuit au bien être de notre mental.
Tout ça vu d’un point de vu fataliste
Me fait dire qu’il n’y a pas d’avenir, pire pas d’autre devenir
Moi je vais pas rester la a regarder mon bide
Je veux compter les gens « motivé motivé », sur la piste
Lève ta main pour la crise si tu veux qu’elle explose
Lève ton doigt en l’air si tu veux la parole
Lève celui du milieu si tu n’es pas d’accord
Et serres le poing bien fort on fait parti du décors
C’est une révolution, une révolution à la quête, à la quête de bonnes résolutions
Une invitation, une invitation à la recherche, à la recherche de solutions.
Pourquoi la notion de progrès
Est elle inéluctablement associée à celle de profit,
Pardonnez moi de paraître un peu nier,
Mais ou est l’évolution si seulement trop peu en profite
Je suis perdu j’avoue, pas vous ? je pense que si y’avait pas de jaloux
On serais riche de tout et y’aurais plus de tabous
Y’aurais plus de gars fou qui jouent et qui font des gaffes de fou
Avec les fafs de tous, qui met le monde à genou
Et puis la crise de qui ? La crise de quoi ?
La crise de l’empire qui nous a rendu dépendant de la fin du mois
Mis sous l’emprise de l’argent et de l’égocentrisme
Qui nous engraisse jusqu'à la crise de foi
Cherchons le positif la où le mal règne,
Impossible de nier le fond pervers du système,
La primauté donnée a l’argent sur la race humaine,
La neutralité fantasque de nos élus et leurs bouchons de cérumen
Ceci n’est pas une morale, non
Ensemble on peut remonter notre moral, haut,
Si l’on ne cautionne pas leurs normes,
À nous d’agir à notre échelle pour dessiner un autre monde
On veut des réponses et plus de la poudre aux yeux
On vient dire ce qu’on pense avant de monter aux cieux
Ou avant de s’enterrer espérer être heureux
Essayer de s’en tirer tout en respectant les lieux
Lève ta main pour la crise si tu veux qu’elle explose
Lève ton doigt en l’air si tu veux la parole
Lève celui du milieu si tu n’es pas d’accord
et serres le poing bien fort si tu fais des efforts
C’est une révolution, une révolution à la quête, à la quête de bonnes résolutions
Une invitation, une invitation à la recherche, à la recherche de solutions.
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Favo, Riot - 13 Myspace
03:09
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Myspace
Hello myspace
Je viens faire ma place
Salut le net, je viens foutre le feu j’ai besoin d’allumettes. Je suis le mec pas très net, rappeur à lunettes, allumé, mal luné aujourd’hui, pas assez de visites, d’écoutes, d’amis. Pas de virtuel tsunami qui ferait grimper ma boy story. Pas de buzz l’éclair, pas de lumière le buzz m’éclaire et tu trouves ça pas pro le buzz derrière la voix mais voila sur myspace les types stickent, style t’kiffent, un coup de pub et s’tirent, un coup de plus pour sortir, s’dire qu’on a tout donné le pire c’est qu’on lit tous que nos dires, nos commentaires, je voulais dire qu’on m’enterre avec le faux comme moteur. Comme mot d’ordre, d’ordre émotionnel je voulais parler d’amour, je vais vous le faire pour que vous achetiez mes disques, je vais le faire tout nu enfin je vais mettre les mots à poil, avec des cheveux sur la langue, les yeux plus gros que le ventre et du bois sur la jambe.
Et pour les masochistes, je frapperai fort, pour les romantiques, je ferai love et pour la Rome antique de l’Hardcore genre partouze pas platonique
Hello le net
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14. |
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Expression anarchique
Accroc aux paroles crues, je ne suis pas là pour plaire
Me ballade l’œil plein de rêves jusqu’à la crue
Déverse un doute près d’une personnalité,
Envoûte mes propres démons, travestis les anges en quête d’identité
Etre inerte, sans projet, malhonnête si trop fier
Cherche la bouffée de chaleur oxygène la montgolfière
Dans les airs, l’air de rien, aérien
M’aérer l’esprit m’a évité de me retrouver à errer
Solidaire et solitaire, caché derrière de solide vers
L’espoir n’existe que quand je m’en raconte l’histoire
Peut-être mauvais ou seulement honnête
On n’est jamais le même, figurant de chaque scène, ignorant
Expression anarchique aborde la vie comme un éternel cycle
Retourne dans tous les sens c’est le même hic
Cherche une limite sur laquelle me fixer,
Je voulais juste savoir si quelqu’un était capable de la fixer
Instinct décalé je m’efforce de caler les box sombres
Dans ma conscience devenu un splendide boxon
Je concentre mes efforts à en faire,
ça renforce l’égocentrisme de quelques hommes forts
souvent homophobes,
Etendus sur le fauteuil comme d’énorme phoque
Vivent l’enfer et en font leur affaire
Si ce n’est pas ça franchement baisser son froc
C’est que je comprends tout à l’envers
J’enchaîne virage sur dérapage, mirage sur image
Type barge sur mec à part, tire une barre ça t’accapare
Sans cape cours super héros,
On verra qui sera cap de serrer les coudes pour ses idéaux
Le CAC croule et qui a bon dos
L’Etat et la foule qui l’a voulu j’avoue
J’ai pris mon premier crédit un mercredi
Pour un crocodile, je pensé pas être responsable
De la plus grande crise du libéralisme
Dis comme ça, ça m’a fait réfléchir
L’avenir faut le subir ou le construire
Faut s’unir ou se détruire
Faut venir ou devenir
Faux, faut le dire, on est conditionné
A vivre des étapes, auditionnées
Un pour tous, tous pour lui ça devrait fonctionner
Les gars comme moi ne sont pas assez forts pour ne pas faire d’effort
Ils ne sont pas assez conditionnés pour gober un éphémère bonheur rationné
Ils sont rationnels, rassures toi, ils ont compris le ratio entre l’art raté et la rareté
Exister pour maîtriser les sorts de messages
Partir de l’autre coté de la rime à la nage
Suivre le flow, être branché mais à contre courant
Pas flancher quand se retrouve à sec tout ton compte-courant
Mouiller la chemise pour ne pas paraître, pour être
Celui qui a su mettre d’accord la police et les lettres
Le style et le stylo, le servant et le maitre
Je propose le servant E S T le maitre
Et est-ce terrifiant de ne pas être le meilleur partout ?
Est-ce très brillant d’étudier la faiblesse et d’en faire un atout ?
Tout le monde suit le même parcours et balise
Tout le monde a le même ticket gagnant et personne ne réalise
Que beaucoup laissent des plumes
Pour créer l’illusion
Pendant que je trempe les miennes
Dans un sang d’encre de déception
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15. |
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PASSE A COTE
Et dire qu’on aurait pu passer à côté
Et dire que je peux plus m’en passer, envie de t’embrasser
Tous ces moments simples passés à tes côtés
Je t’offre ce poème car te dire « Je t’aime » ne serait pas assez
L’histoire commence comme un doux remède en hiver
La chaleur nous a liés, enivré par tes douces lèvres
Il est vrai qu’il me tardait de goûter à l’idée
Que mes doutes se lèvent
Donc patience, patience
J’ai fait assez d’erreurs mais dans ton regard je me suis senti moins seul
Ca n’avait pas de sens, pas de sens
Je ne comptais plus les heures, impatient de retrouver la beauté et son œuvre
Quelques rendez-vous où on s’est découvert
La timidité a pris la main de l’assurance qui nous a découverte
Affamé, il me tardait de mettre le couvert
Et j’ai fondu quand ta bouche s’est ouverte
La danse débutait, les corps se rapprochaient
Les sentiments discrets, pointaient le bout de leur nez
L’avenir s’est dessiné
Et les cœurs eux bien décidés répétaient en chœur Boum Boum
Et dire qu’on aurait pu passer à côté
Et dire que je peux plus m’en passer, envie de t’embrasser
Tous ces moments simples passés à tes côtés
Je t’offre ce poème car te dire « Je t’aime » ne serait pas assez
L’histoire continue et on se dit c’est que le début
Y’a le temps, t’emballes pas, tu n’en seras que plus déçue
Prendre le recul nécessaire ceci nécessite
De ne pas faire marche arrière en tout cas pas tout de suite
D’ailleurs avec l’hésitation on a eu de longues discussions
Maintenant il faut construire ou maintenant il faut qu’on se tire
Mais l’amour et moi on était face à la même question
Maintenant puis-je le vivre même si le passé conspire
Et la forcément tu arrivais la force aimante réincarnée
Et le fort se ment quand il voit l’effort demandé pour te résister
Je ne pouvais que céder laisser les torts esseulés décéder,
Laisser au sort l’essor que tu m’avais fais déceler
Et ce n’est plus flou, ce n’est que plus fou
Ce n’est que nous, ce n’est que de l’amour, ce n’est qu’un tout
Et c’est là qu’est née la petite flamme
Le petit phare dans la nuit, la petite femme de ma vie
Et dire qu’on aurait pu passer à côté
Et dire que je peux plus m’en passer, envie de t’embrasser
Tous ces moments simples passés à tes côtés
Je t’offre ce poème car te dire « Je t’aime » ne serait pas assez
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16. |
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Carrefour du monde
Je suis venu te parler de mes origines, te faire part
De tous ceux que j’ai mis au régime pour faire ça
Je viens de là où on a les os rigides, descendants de la hargne
De là où on hérite des récits de la belle France
Alors oui je suis paysan, oui je suis d’Aveyron,
Oui je suis différent mais j’imaginais déjà la Wii y’a 10 ans
Oui la weed nous a fait décoller, y’en a des champs,
Même Oui-Oui aurait déconné
Je suis pas le chanteur, je suis pas le rappeur dont on a peur
Je donne mon avis laisse parler les rameurs dans le navire
Laisse la rumeur rimer avec « La rue meurt »
Je suis un gars abonné à la bonne humeur qui sait que le bonheur doit trimer
Chez moi rien d’extraordinaire,
Avec 3 bouts de bois, je faisais exploser mon imaginaire
Je voulais être le Magellan de l’univers
Découvrir la magie, repousser les frontières
On vient des carrefours du monde, là où rien ne se passe
Rien à foutre de la mode et de l’excès des grands axes
On vient du fin fond de la France, figurants du spectacle
De là où la défense est la meilleure attaque
Et je t’assure que c’est pas facile de faire style
Que t’es cultivé quand tu arrives dans des villes de culs pincés
L’ouverture devient ta seule vertu, t’affrontes le précipice
Et le vertige tu l’apprécies plus
Je viens des espaces verts moi, je viens de l’espace
J’ai écouté les bonhommes verts qui venaient de Mars
Je me suis gavé de leur vers dès le plus jeune âge
Et si t’as pas de repère, je te sors mon mic en billet vert
Je m’en vais vers le large et vis mon exode rural
Je fais mes exos pour pas rester un zozo du rap
Je travaille mon yo-yo, pense aux vieux yéyé
Grave mon cahier yeah-yo, ayez
L’obligeance de comprendre que chez moi y’a pas de parrains
On doit être un peu radin, on parle pas pour rien
On part pas pour rien, embrasse papa
Fiston reviendra les bras solides pour prévoir demain
Carrefour du monde
Carrefour du monde
On vient des carrefours du monde
Et je grimpe attrape chaque track
Traque chaque plainte pour pas que le train me rattrape
Carrefour du monde
Moderne mais modéré je vis
Avec comme mot d’ordre la modestie
On vient des carrefours du monde, là où rien ne se passe
Rien à foutre de la mode et de l’excès des grands axes
On vient du fin fond de la France, figurants du spectacle
De là où la défense est la meilleure attaque
Nous ne sommes pas les maîtres du royaume
Nous ne sommes pas ceux qui subissent les normes
Nous ne sommes pas là pour mutiler l’ordre
Nous ne sommes pas ceux qui utilisent l’autre
Nous ne sommes pas les maîtres du royaume
Nous ne sommes pas ceux qui subissent les normes
Nous ne sommes pas là pour mutiler l’ordre
Nous prenons la parole pour changer le monde
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17. |
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Jusqu’où ça ira ?
C’est l’histoire d’un enseignant qui finit la journée en saignant
Parce qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment
Comme beaucoup il faisait grève
Il n’est pas allé au boulot tant pis pour la paye
Il venait mettre au grand jour la violence
Qui gangrène sa classe, il voulait des réponses
Il les a trouvées en rentrant chez lui
Et a pris un coup de matraque vers 17H30
C’est l’histoire d’un policier polisson,
Qui pour être solidaire refusa de faire taire ces gens à l’unisson
Son unité ceci dit partit dans le tas
Et il se retrouva spectateur de ce triste combat
Quelques mois plus tard, c’était eux dans la rue
Fatigués d’être ignorés, d’être traités dans l’abus
Alarmés maintenant par les soucis d’un peuple
Ils firent face à l’armé qui leur fit fermer leur gueule
C’est l’histoire d’un militaire bientôt militant
Il lui faudra pour ça mettre à terre un manifestant,
Le rouer de coups sans trop savoir pourquoi
Et se sentir saoulé d’un coup par ce grand n’importe quoi
De qui viennent les ordres, d’où vient se désordre
Quel camp il supporte, son chef ou ses gosses
Il se leva, mis son casque sous le bras
Et là l’autre se souleva
C’est l’histoire d’un homme politique
D’un homme trop poli qui manque un peu d’éthique
Qui, grâce au pouvoir, croit pouvoir faire du chantage
Et légitimer ses actions avec des pourcentages
Il reçoit les syndicats, parle devant les médias
Nourrit son troupeau, croit tout gérer dans l’immédiat
Mais ce qu’il ne sait pas c’est qu’il y a des témoins
Quelques forces mobilisées qui veulent aller plus loin
Jusqu’où ça ira, ça ira, ça ira
Qu’est-ce qu’il faut qu’il se passe cette fois ?
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Favo Toulouse, France
JE TE SECOUE LA TETE
JE LA FAIS REFLECHIR
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